a pointes crochesLes pannons bien faictz et les cochesFurent bien a point a or painctesTrenchantes trop furent les pointesEt agues pour bien percerMais la n'estoit fer ny acierQui tres richement d'or ne fustFors que les pennons et le fustLes pointes estoient appelléesSajettes d'or embarbeléesLa meilleur et la plus ysnelleDe ces fleches et la plus belleCelle qui eut meilleur pennonEut de Toute Beaulté Mais Danger, accompagné de Male-Bouche, de Peur et de Honte, chasse Guillaume loin du parterre. point ne prendrasTant seras de désir garny.Et quant tu ne pourras l'ennuySouffrir en ton lict de veillerLors te fauldra appareillerVestir chausser et atournerAins que tu voyes adjourner,Tu t'en iras ne porta si grant yreComme il apparoissoit qu'elle eust.Je croy qu'onq homme ne luy pleustNe fist chose qui luy peust plaireEt si ne se vouloit retraireNy a personne conforterDu dueil que luy failloit porter.Trop avoit son cueur courroucéEt son dueil profond commencéDont bien sembloit estre dolenteCar elle n'avoit esté lenteD'esgratigner sa face toute.Sa robe aussi ne prisa gouteEn maintz lieux Cette œuvre, qui débute sous les auspices de la « fin’amor » et se clôt … Comment par le conseil d'AmoursL'Amant vint faire ses clamoursA Amys qui tout lay comptaLequel moult le réconfortaA Amys vins par grant allureEt luy dis tout l'encloueureDont je me sentoye enclouéSi comme Amours m'avoit louéA luy me plaingny de DangierQui tant me vouloit ledangierEt Bel Acueil fit en allerQuant il me vit a luy parlerDu bouton a qui je tendoyeEt me dist que le comperroyeSi saiches quant il me souvientQue ainsi eslongner me convientEt qu'avoir ne peulx mon devisMieulx vouldroys estre mort que vis,Mal toucha la rose a ma boucheS'amour ne seuffre que j'atoucheUne aultre fois encor Dans une chemise identique est donnée la traduction du texte par Pierre Marteau (Orléans, 1878). toucha la moyeCe fut ce dont j'euz au cueur joye.Il me demanda lors ostage.Amours parle a l'AmantAmys dist il j'ay maint hommaigeEt d'ungs et d'autres gens receuDont j'ay esté moult tost déceu.Les félons plains de faulcetéM'ont par maintesfois baraté,Par eulx ay souffert mainte noyse,Mais bien scauront comme il m'en poiseSi je les peulx a mon droit prendreJe leur vouldray cherement fuz tantost tourné en fuytePour la riotte qui me incite.Honte c'est dehors avant traicteQui moult se cuyde estre forfaicteEn se monstrant humble et tres simple.Ung voile avoit en lieu de gimpleAinsi comme Le Roman de la Rose est l’un des textes fondateurs de la littérature française. L'imprimerie, dès qu'elle a été inventée, en a donné de nombreuses éditions. souldoyers de NormandieQui gardent la porte destroictz.Et si saichez bien qu'aultres troysVont et viennent quant il eschetQu'il fault faire par nuyt le guetIl monte le soir aux craneaulxEt attrempe ses chalemeaulxEt ses buccines et ses cors.Une heure dit chans de discorsEt nouveaulx sons de contretaillesAux chalemeaulx de CornouaillesEt aultresfois dit a la flusteQu'onque femme ne treuva justeAulcune n'est qui ne s'en Au meillieu Haine se remyreQui par Faulx Rapportz et par YreSembloit bien estre mouveresseDe noyses aussi tanceresseEt bien ressembloit ceste ymaigeFemme de tresmauvais couraigeD'habitz n'estoit pas bien aornéeNe d'acoustremens ordonnéeLe visaige avoit tout froncéLe nez large, et l'oeil enfoncéFlestrye estoit et enroilléeEt par la teste entortilléeHydeusement d'une touailleDe tres orde et villaine taille, Une autre ymage mal rassiseEt fiere a veoir, y eut assisePres de Haine à senestre d'elleSur la teste son nom rebelleVy escript c'estoit FélonnieEt d'icelles pas je ne nyeQue bien ne fust a sa droicturePourtraicte selon sa natureCar félonnement estoit faicteEt sembloit collere et deffaicte. Ronsard et Baïf le lisaient encore et le considéraient comme le monument le plus remarquable de notre ancienne littérature. faire ententiveEt ne cherchoit a s'esjouyrA dancer ou chansons ouyrCar qui le cueur a bien dolentN'a pour vray désir ne talentDe rire dancer ou baiserEt ne scauroit tant s'appaiserQu'avecques dueil corpsAffin d 'estre plus chauldementMorte de froit fust autrementCar tousjours subjectz a froidureSont vieilles gens c'est leur nature. rue de l’arbre sec 52 . Dans le Roman de la Rose, l'accent principal est mis sur la source qui, maintenant, s'appelle Fontaine d'Amour, sous l'influence sans doute, de cette source de la connaissance qu'offrait au poète le mythe de Narcisse. n'avoit fait oncques devantLuy adonc par la main m'a prisPour mener dedans le pourprisQuet Dangier m'avoit calengiéEt eu d'aller par tout congié. Ceux-ci n'ont fait qu'en consacrer et en autoriser l'usage par une œuvre remarquable. jamais par nulle achoisonMe voyoit passer la cloisonQuant Amys sceut la véritéIl ne m'a pas espoventé. Cy respond l'Amant par reboursA Raison qui luy blasme AmoursQuant j'euz ouy ce chastimentRespondy furieusementDame je vous vueil moult prierQue me laissez de chastierVous me dictes que je refraineMon cueur Comme les Symboles, le Roman de la Rose a trois degrés de lecture. montéeQue trop pourroit estre ahontéeMerveille n'est si je m'en deulx,Car Luxure regne en tous lieuxSon pouvoir ne fine de croistreSoit en abbaye ou en cloistreEt n'est point Chasteté assur,Pource feray de nouvel murClorre les rosiers et les roses.Si que plus ne seront desclosesEn vostre garde peu me fie,Car je congnois je vous affieQue l'on pert trop en telle garde.On me tiendroit bien pour musardeSi garde je ne m'en prenoye.Certes je clorray fort la hayeA ceulx qui pour me varierViennent les roses espier.Il ne me sera ja paresseQue ne face une forteresseQui les roses clorra autour.Au meillieu sera son commandementPour l'acointer et pour l'atraire,Mais ce me tourne a grant contraireQue sa mercy trop me demeure.Si voit il souvent que je pleureEt que je me plains par soupirPource qu'il me fait trop croupirDelez la haye que je n'osePasser pour aller a la rose.Tant feis qu'il a certainementCongneu a mon contenementQu'amours mallement me maistriseEt qu'il n'y a point de faintiseEn mon cueur ne deslayaulté,Mais il est de tel cruaultéQu'il ne se daigne encor refraindreTant me voye pleurer et plaindre. des discussions entre personnages allégoriques. L'AmantAinsi m'octroya ma requesteEt je l'alay compter en festeA Amys qui s'en jouytComme courant quant il me ouyt.Amys a l'AmantOr va bien dit il vostre affaire,Encor vous sera débonnaireDangier Nous savons par un acte notarié qu'il était mort en 1305. Comment le dieu d'Amours suyvantVa au jardin en espiantL'Amant tant qu'il y soit a pointSi que de ses fleches soit pointQuant j'euz regardé la semblanceDe ceulx lesquelz menoient la danceAinsi comme j'ay n'auray jamais plaisanceDe chose dont ayez nuysance.J'ayme mieulx souffrir ma malaiseQue faire riens qui vous desplaise,Si vous requiers que vous ayezPitié de moy et appaisezVostre ire qui fort m'espovente,Et je vous jure mon ententeQue vers vous je me contiendrayEt plus en riens ne m'esprendray.Pource vueillez moy octroyerCe que ne me debvez nyer,Vueillez que j'ayme sans escandeAultre chose ne vous demande,Toutes voz aultres volentezFeray si ce me consentez.Vous ne me povez destourberJe ne vous quiers de ce lober,Car j'aymeray puis qu'il me plaistQuoy qu'il en soit bel ou desplaist,Mais je ne vouldroys pour financeQu'il fut a vostre desplaisance.Moult trouvay Dangier lait et lentA pardonner son maltalentToutesfois il m'a pardonnéEn la fin tant l'ay sermonné,Et me dit par sentence briefve.Dangier a l'AmantTa parolle riens ne me griefveSi ne te vueil pas esconduyreCertes je n'ay vers toy point d'yre.Si tu aymes il ne m'en chaultSe ne me faict ne froit ne chault,Or aymes donc, mais que tu soyesLoing de mes roses, maniereSi doulx, si franc et si gentilQue celluy qui est bien subtilA le servir et honnorerDedans luy ne peult demeurerVillennye ne mesprisonNe faulceté ne trahyson. qui luy veullent contredire,Je l'ay de pieca esprouvé.Si vous l'avez félon trouvéTout aultre sera au dernierJe le congnois comme ung denier.Amollir vous le pourrez bienPar prieres et beau Guillaume de Lorris vivait au temps de saint Louis, vers le milieu du XIIIe siècle ; il était d'un esprit délicat, quelque peu clerc et disciple des troubadours provençaux. de moy vostre prisonVoulez faire comme indigneJe ne me tiens pour engigne.Or saichez que je n'ay point direTant ay de vous bien ouy direQue mettre me vueil par officeCueur et corps a vostre service,Car si n'est mye oultraigeRespond, Amour je m'y acorsIl est assez seigneur du corpsQui a le cueur a sa commande,Oultrageux est qui plus demande. contenanceElle fust chaussée et vestueTout ainsi que femme rendueEn sa main ung psaultier tenoitEt saichez que moult se penoitDe faire a Dieu prieres sainctesEt d'appeler et sainctz et fainctesGaye de la haulte gardeQui de sa tour aval regardeC'est Raison ainsi appelléeOr est de sa tour dévalléeEt tout droit vers moy est venue.Et n'estoit vieille ne chenueNe trop maisgre, maisgre ne pas chant d'oyseauMais le povoit l'on estimerUng chant de seraines de merQui prindrent ce nom de serainesDe leur voix series et sainesDont en mer endorment souventCeulx qui mettent voyles au vent.A chanter pour sermonnerDe ce ne me pourroit tourner.Je demeure seul d'ire plainsSouvent pleure et souvent me plainsCar de moy n'euz point chevissanceTant qu'il me vint en remembranceQu'Amours me dist lors que je quisseUng compaignon a qui je deisseMon conseil tout entierementPour moy oster de grant tourmentAdonc pourpensay que j'avoyeOng compaignon que je scavoye.Bon et loyal, Amys eut nomOncques n'euz si bon compaignon. Le Roman de la Rose est un récit codé de l’initiation amoureuse. Comment Bel Acueil humblementOffrit a l'Amant doulcementLe passaige pour veoir les rosesQu'il désiroit sur toutes chosesAinsi que je me pourpensoyeSe oultre la voye passeroyeJe viz vers moy tout droit venantUng varlet bel et advenantEn qui n'estoit rien a blasmer.Bel Acueil se faisoit nommerFilz de Courtoysie la saigeQui m'abandonna le passaigeDe la haye moult doulcementEt me dit amyablement.Bel Acueil parle Le dieu va alors donner à l’Amant tous lesconseils nécessaires pour le séduire. briserTu en peulx moult faire priserSi aux armes es assuréDe tant plus seras honnoréSi tu as clere et saine voixTu ne dois pas quérir forvoisDe chanter si l'on t'en semontCar beau chanter Toute cette érudition naïve trouva des lecteurs avides. Comment Honte et Paour aussiVindrent a Dangier par soussiDe la rose le ledangierQue bien ne gardoit son vergierA ce conseil se sont tenuesPuis s'en sont a Dangier venuesEt l'ont trouvé tres mal plaisantDessoubz ung aubespin gisant.En lieu avoit de chevecelSoubz son chief d'herbe ung grant moncelQui commencoit a sommeillier.Mais Honte l'a fait esveillierQui le blasma et courut seure.Honte a DangierComment Il lui semble de surcro… Espérance, Doux-Penser, Doux-Regard sont des personnages qui le soutiennent dans ses épreuves ; le dieu de l'Amour danse avec Beauté.Cette allégorie perpétuelle a pour le poète deux avantages : elle lui permet d'observer une discrétion qui ne compromet pas la femme aimée ; de plus elle donne à l'œuvre un caractère plus abstrait sans doute, mais aussi plus général.D. je scay par quelle raisonTu seras mis a guarison.Je te donneray tel beaultéSi tu te tiens a loyaultéQui tes playes te guariraQuant je scauray et m'aperraSi de bon cueur me servirasEt comment et méritesDe la bonté que vous me dictes,Car moult vous vient de grant franchise,Puis qu'il vous plaist en ceste guisePrest suis de passer voulentiersPar les ronces et esglentiers.Vers le bouton L'amour courtois, par essence, est chaste et poétique. moineLa peine en est desmesuréeEt la joye a courte durée.Qui joye en a bien peu luy dureEt de l'avoir est adventureCar je voy que maintz se travaillentQui en la fin du tout y faillentOncques avoir de la rose.L'Amant parle a AmoursQuant Amours m'eut ce commandéJe luy ay adonc demandéPar quel moyen guise et commentPeult endurer le vray AmantTout le mal que m'avez comptéVous morte de froit.Elle avoit vieil sac estroictTout plain de pieces et de crotesEt pour toutes robes et cottesN'eust autre chose a affublerSi eust bon loysir de tremblerCar des gens fut ung peu loignetEt comme Ce poème est l'œuvre de deux poètes : commencé par Guillaume de Lorris, il fut continué par Jean de Meung, surnommé Clopinel, c'est-à-dire. Cy est le rommant de la rose ou tout l'art d'amour est enclose Maintes gens vont disant que songes Ne sont que fables et mensonges Mais on peult tel songe songer Qui pourtant n'est pas mensonger Guillaume de Lorris - Roman de la Rose - Texte - La joie des poètes le cueur tolu m'avezEt prins ainsi que le scavezSi que riens ne fera pour moySi ce n'est par le vostre octroyLe cueur est vostre nompas mien,Car il convient soit mal ou bienQu'il face tout vostre plaisirNul lauriers et les hault pinsEstoient la dedans ces jardinsOliviers aussi et cipresDont il n'en est gueres si presLes ormes y estoient branchezEt aussi gros chesnes fourchezQue vous yrois je plus comptantDes Cy est le rommant de la rose...HayneFélonnieVillenieCouvoytiseAvariceEnvieTristesseVieillessePapelardiePovretéS'ensuyt l'ActeurComment Oyseuse ouvrit la porte a l'Amant. Ignorée aujourd'hui, elle a eu le plus grand des succès. a elleJ'en ay trouvé la saveur telleQue trop grande est sa couvoitiseQui esprent mon cueur et attiseMoult me viendront pleurs et souspirsLongues pensées cours dormirsFrissons et plaintes et complaintesTelles douleurs auray je maintesOr suis je cheu en telle peinePar Malle Bouche la haultaineSa langue desloyalle et faulseM'a pourchassée ceste faulse. en recelléePar pluye soit ou par gelée,Tout droit vers l'hostel de t'amyeQui sera tres bien endormieEt a toy ne pensera guiere.Une heure iras à l'huis derriereScavoir s'il sera point ouvertEt guetteras a descouvertTout seul a la pluye et au ventEt puis iras a l'huis devantScavoir s'il y a ouvertureEt si tu y trouves faultureEscouter doibs parmy la fenteSe nul de lever se démenteEt montePar son sens et par sa noblesseC'est la chose qui plus la blesseCar sachez que moult luy convientAvoir du dueil, quant bien advient,Envie est de tel cruaultéQu'elle ne porte loyaultéA grant le guerdon.Or donnes la donc quictementEt le fais débonnairementCar on a la chose plus chiereQui est donnée a belle chierePeu doit estre ou rien guerdonnéeLa chose par regret donnéeQuant tu auras ton cueur donnéAinsi que je t'ay sermonnéLors te viendront les adventuresQui aux amans sont tres fort dures,Souvent quant il te souviendra,De tes amours te conviendraPartir des jeux tournoyementOu il avoit fait pour s'amyeMainte jouste et chevalerieEt prins par force et abatuMaint chevalier et combatu.Apres ceulx la estoit FranchiseQui n'estoit ne brune ne biseAins estoit comme neige bien asseure.C'est ainsi comme de fortuneQui met au cueur des gens rancuneAultre fois les flate et les hueEn trop petit de temps se mue.Une heure rit et l'aultre est morneAyant une roe qui tourneCelluy qu'elle Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.Pour en savoir plus, consultez notre charte. Quant Oyseuse m'eut tout comptéEt j'euz bien son compte escoutéJe luy dy adoncq, dame OyseuseCroyez sans en estre doubteusePuis qu'ores Déduit et ses gensSont icy tant jolys et gentzJe feray le villain hideux et noirQui me menassoit assaillirLa haye m'a faicte saillirA tresgrant peur et tresgrant hasteLe villain a parler se hasteEt dit que si plus fais retourQu'il me fera prendre ung mal tourLors ne aulcun blasme.Or nous ledange JalousieQui nous mescroit de villennie,Allons a Dangier hardimentEt luy démonstrons clerementQu'il a faicte lasche entrepriseCar il n'a pas grant paine miseA bien Le Roman de la Rose. sert et ayme en loyaultéEt en luy est assez beaultéCy qu'il est digne d'estre ayméVoyez comme il est bien forméComme il est beau, comme il est gentFranc et courtoys a toute gentEt avec Comment apres ce beau langaigeL'Amant humblement fit hommaigePar jeunesse qui le déceutAu dieu d'Amours qui le receut.Bon homme feuz je les mains jointesEt sachez que moult me fis cointesQuant sa bouche raison que l'AmantDonne du sien plus largementQue les villains plains d'avariceAusquelz Amour n'est point propiceA qui il ne plaist de donnerD'estre Amant ne se doit pener.Mais qui en veult avoir la graceD'avarice