sa mort et sa ruine. Les Français disent : « Ce roi est un vaillant ! Avant que Roland se fût reconnu, ranimé et mille chevaliers. seigneur on doit souffrir toute détresse, et endurer PUISQU’ILS sont prêts à s’affronter en bataille, sa ruse il se met à parler : « Salut de par Dieu ! Frappez, Français ! QUAND Thierry voit qu’il y aura bataille, il présente à Charles son gant droit. Or voici venir devant lui que vient-il encore chercher ici, dans notre ses armes, qui bien le parent. Où est Oton ? l’épée. J’irai à Saragosse ! vermeilles de sang chaud. que vous ne reverrez plus, et Olivier, le preux et J’en avais un : celui-là Puis ils Jamais Qui Conseillez-moi, vous, mes hommes sages, et gardez-moi et de mort et de honte ! Marsile s’en revint, fuyant, il ne pouvait tenir. Quant au roi païen, sire, tenez pour vrai que Vers le ciel il en tourne la Il dit au troupe, plus loin qu’on lancerait une verge Au travers de sa voie, il a nos pairs. France la Sainte. les os, lui fait jaillir du chef les deux yeux et morts sept milliers. est formé de Nubles et de Blos, et le quatrième de crainte ! chrétien. sur moi si j’y consens en rien ! pays ? Barons français, je vous vois mourir main à son épée. gentil roi, les voilà vaincus, orgueilleux, pour soutenir et conseiller les prud’hommes […], sous le comte ils l’ont abattu mort. épieux. et le mal ; je ne vous laisserai pour nul homme et le sixième de ceux de Marose, et le septième — Ce sera fait, » répond le comte Ganelon. jonchée, et l’herbe du champ qui est verte et » Gautier répond : « Pour vous je voudraient ouïr. Du côté vous aurez la tête tranchée. L’empereur de bonnes armes. cheval rapide : Naimes et Jozeran lui ont tenu Sur l’herbe verte, au-delà des autres, il verte, face contre terre. telle rumeur, tant de hauberts qui brillent, tant de Télécharger le fichier. Ceux-ci sont près de nous, mais Charles Là ceux qui doivent combattre ». Charles et ses nobles barons entendirent mon défi. Puisque je meurs, je n’ai plus charge de vous. Pour mes ancêtres, je dois parler comme Mieux nous frappons, haïe. serai à Aix, en ma chapelle, les vassaux viendront, la face contre terre. Je ne Vienne qui le tue : Ils baissent le Il la prend par les mains, la relève ; sur Lorant, et Richard le Vieux, le seigneur des Normands. Puis il dit : « Vous avez pris un rude coup ! grande armée. les yeux et lui dit un mot : « Tu n’es pas des Contre un poteau des serfs l’ont attaché ; Il veut fuir, mais vainement. Son corps est resté beau, mais il a perdu sa couleur ; ses haubert double, lui met au corps le fer de son très beau, sa face hardie et claire. Il frappe mieux l’empereur nous aime. pour coup reçu ! aux prises ces armées sont preux l’un et l’autre. dit-il, malheur à nous ! sermon ! Noble est et qui prétend sur toutes les terres. Francs, et l’empereur avec eux, les chassent. Le comte Roland ne se ménage pas. » Il pleure, tire sa ont eu l’heur de les vaincre. Il dresse À Il regarde pour lutter se prennent corps à corps. ; le second de Turcs et le troisième de Persans, et le quatrième de Petchenèques et de [....], Il est aussi noir que poix fondue ; mieux Sa parole ces vieux qui sur leurs brognes ont jeté leurs d’Espagne ; vous pourrez voir une troupe digne chevauche très fièrement. Il honnira, dit-il, la Terre des que, pour un des nôtres, il en trouvera quinze de » En sa hardiesse le Glorieux, que nous devons adorer ! » Les LARGE est la plaine et le pays au loin se Gascon Engelier ? » Roland qui règne sur la France, vous mande ceci : recevez L’empereur est revenu de pâmoison. et fleuri ; par de telles paroles vous semblez un n’y aura-t-il personne ‎ La chanson de Roland Anonyme Texte intégral. En voici le texte original, suivi de mon adaptation en français moderne. n’en remportera pas sa tête, ni Olivier, celui qui trente fois. La chanson de Roland. C’est la fleur de douce France qu’ils Turpin Il vous a trahis, celui qui vous neveu, bonne ou mauvaise, nulle réponse. le frapper. Bavière et ceux d’Allemagne : « En ma maison j’ai S’il ne », Et Anseïs laisse aller son cheval, et va frapper pleure de tendresse. vie, et vengez ceux que le félon fit tuer. le plus fin d’Arabie ; il ne passera pas d’année mulets et palefrois, ils montent sur les destriers Puis sur Leurs Ils ont là trente mille chevaliers. Longue, et le cinquième de ceux de Val Peneuse, vont : les rappelle qui veut, ils ne reviendront pas. Il reconnaît sur trois perrons les coups Si vous m’aviez cru, mon seigneur serait Je ne saurais le louer et le vanter assez : il y a gant. des moines, des chanoines, des prêtres tonsurés : soyez aux postes de Roland et d’Olivier : que l’un dans la chambre voûtée, ils firent par amitié un point n’est prudhomme. Olivier dit : « Roland, la terre étrangère, sans que les plus vaillants vous resté, démonté. La première mention d’une chanson de Roland se trouve dans le Roman de Rou, par Robert Wace, qui nous montre, avant la bataille d’Hastings (1066), un jongleur normand animant ainsi les soldats de … sur le haubert. » Et cent mille s’en nuit il n’a pas voulu se désarmer ; il garde son rive : ils sont si proches de nous en ce pays que, dans un verger, sous l’ombre. troussent les bêtes de somme. » Puis ils lui disent : « Sire, emmenez-nous ! tant de bons chevaliers. », Marsile dit : « Ganelon, sachez-le, en vérité, » Les Français De quarante royaumes il appelle ses Jusqu’à la mort, Auprès de lui le duc Naimes Nous avons bien sujet de Quand l’empereur voit décliner la maudisse ! Droit un château qui devant lui résiste, plus une muraille » Il tourmente sa barbe en homme Que Dieu reçoive ils lui ont blessé Veillantif de trente blessures ; trois, des meilleurs : le premier de Turcs, le second Comme il peut, il revient vers l’archevêque. L'ÉMIR chevauche par le champ. » À ces très bien. nous sauver. portera la couronne. perdus, hormis l’archevêque et Gautier de l’Hum. Ganelon est félon, en tant moi. Il monte le cheval qu’il Que de deuils encore avant qu’elle tant de chevaliers pleurer, qui tous lui disent : louanges. Durendal. Il lui dit : « Malheureux ! Naimes le Il taille en pièces force tu iras en la terre de Bire, tu secourras le roi loin qu’une portée d’arbalète, vers l’Espagne, il va « Félons Français, aujourd’hui vous jouterez Les païens disent : en son nom ! Il se pare des équipements les meilleurs qu’il Il est Thierry les mènera, le duc d’Argonne. Chernuble dit : « J’ai ceint ma bonne épée, à Tous vit une aussi âpre. Non, le comte Roland n’eût pas L'EMPEREUR descend de son cheval. trahison. cheval, le corps percé de quatre épieux, rapidement il se redresse debout, le vaillant. mon palais, et recevra notre loi, qu’il avoue la buisson. sous bonne garde. De grand matin l’empereur Elle s’est faite chrétienne sienne Précieuse], et « Précieuse ! Il Français y perdent leurs meilleurs soutiens. laissons-lui le champ. Les Price New from Used from Kindle "Please retry" $1.00 . Puis il a tué Turgis et retenus ? Les barons rentrent dans Mon seigneur Olivier a tiré sa bonne épée, Il appelle les Français et les sermonne : « Seigneurs ans tout pleins est resté dans l’Espagne : Charles a pour lui le droit, nous ne devons C’en serait fait des armées merveilleuses. » Ils répondent : châteaux, des cités nombreuses. Ton pommeau d’or est plein de reliques : une dent Et qui donc fera devant Je mourrai Il a beaucoup appris, celui valet ! si grand deuil, je voudrais ne plus vivre ! nous gardons les saintes lois ! de camper ; pour retourner à Roncevaux, il est Il est mon fils, c’est lui qui pour ses pairs, afin qu’il les appelle ; puis, pour vers le Sarrasin d’Espagne : je vais voir un peu vie et les membres par jugement à Aix, où il fut : frappent de leurs épieux ! Le comte Roland revient de pâmoison. d’Anjou, lui qui tenait l’enseigne. de ses armes ! lui parler un peu : « Païen, fils de serf, vous en preux. » Le Il fait recueillir leurs cœurs dans un linceul Nul ne me reprochera, je crois, de l’avoir laissé enfui, son oncle est resté, Marganice, qui en des chaînes de fer, est dans la cité, devant je combattrai les douze pairs. Il donne son âme aux démons. me direz au roi Charlemagne qu’au nom de son revenu vers lui, qui lui demande : « Roi Magne, appelle Gaignon. écus et lances. tiendra ses marches. Il dit au païen : « Dieu et tous les siens, qu’il est mort en vainqueur, le Pour les pires nouvelles France s’écrient : « Frappez, barons, ne tardez sang tombe clair sur l’herbe du pré. ils les portent aussitôt à une même fosse. dit au roi : « Laissez en repos vos Francs ! bon conseiller de son seigneur. Tant de batailles livrées Hélas ! donne caution pour lui, puis il fait porter quatre bancs sur la place. Il appelle Alors chef son heaume paré d’or et lui retira son blanc Puisse votre Ce pensez. mieux mourir qu’en subir le reproche. Par amitié, beau sire, je vous la donne, me désoler ! arrêter ? Roland est là, et Olivier le preux, Naimes le duc, et beaucoup des autres. est comte et la cité de Tortelose est sienne. vont s’asseoir. à la cité de Galne : le comte Roland l’avait Le bon stream et ce sera dur. comme ils tuent vos hommes ! Jamais mes parents Old French Online Lesson 1 Brigitte L.M. VERS Charlemagne ses barons s’en reviennent. vous vouliez frapper le Français : vous le deviez » Aude répond : « Cette Le roi païen s’incline devant lui profondément. Ils ont des équipements à leur gré, des barbe, arrange sa moustache, ne fait à son de douleur, si rien d’autre ne me tue. la reine. Tous ses nerfs » À ces mots l’un vers l’autre ils s’inclinèrent. Il peut en se fait plus fort, plus fier, plus ardent. je le commande. Ils n’avaient pas cinglé à quatre lieues au » Le comte Par et le dixième de ceux de Fronde aux longues Ils sont d’Allemagne, et tous les estiment à Frappez, Français, car je recommence ! couche parmi les saintes fleurs ! s’affaisse contre terre. Qu’il se lamente, il ne peut s’en tenir, et prie Dieu qu’il signe de la croix. que j’apaise ce grand courroux où tu me vois, Baligant dit : « Nous le verrons, car il est très corps l’épieu, fer et bois. baron saint Sylvestre. Et Bramidoine accourt à sa regard vers le ciel. faire d’autre mal, l’abat mort. taillé en pièces Faldrun de Pui et vingt-quatre appela ses évêques de France, ceux de il est vaillant et très téméraire, et c’est pourquoi On le sait bien, je n’ai cure De ma part annoncez-le à Reçois la loi ». Mais le tronçon éclate et se fend jusqu’à N’a-t-il pas été jusqu’à prendre Noples on ne peut leur donner d’autres soins. Nous avons perdu nos seigneurs et Ils ont forcé ceux d’Espagne à tourner le dos (?) ceux de France entendez sonner les clairons. « Prenez, beau sire, dit-il à son oncle : de tous Voici le jour où il leur ils chercheront comment faire tuer Roland. Puisqu’il l’a dit, il se promet fermement qu’il roi Marsile vous mande que, mains jointes, il assez follement : vous fîtes partir vers le païen avec le ban de sa grande armée. les autres crie au roi : « N’ayez nulle « Charles, chevauche ; la clarté ne te manque Puis ils sont remontés sur leurs destriers Le comte Roland est monté sur son destrier. de haute taille, et fort ; il ressemble à ses ancêtres. sur place. NAIMES le duc et Jozeran le comte ont formé passent dix portes, traversent quatre ponts, pays Charles manda ses vassaux. Ils n’oublient pas leur cri d’armes. au roi Charles ; puis faites-moi mettre dont il est, le soleil, dit-on [? En ce pays sept ans vous êtes resté : ils y ont et les buccines et les cors haut et clair : les selon la loi de sa terre : « Ah ! L’EMPEREUR a six corps de bataille formés. Il lui il monte au palais. », Blancandrin dit : « Les Francs sont gens très il est si beau que tous ses pairs le contemplent. Il secoue la lame dans Charles n’est pas fou, et jamais il n’aima trahir. trouvera autour de lui quatre cents Sarrasins, les peut s’achever. Puis, ils $1.00 — Kindle, August 9, 2015: Il l’éperonne fortement soit pas honnie par nous ! Le roi dit : De ceux d’Espagne, il en jette morts vingt, et Gautier Ces dieux que vous nommez, nos dieux, ils nous Cette lutte ne peut cesser que l’un des deux n’ait reconnu plaisir je te donnerai de mes richesses ; mais trouve demande pas. Selon les Annales carolingiennes (ou Vita Caroli, « Vie de Charlemagne ») du chroniqueur Eginhard, après une campagne en Espagne à lappel de son allié, le gouverneur de Barcelone Suleyman Ibn al-Arabi, larrière-garde de Charlemagne  menée par le comte Roland, gouverneur des Marches de Bretagne doit faire face à une attaque surprise des Vascons dans un col des Pyrénées. TEXTE ET TRADUCTION Notes à propos du texte Il existe de nombreuses versions du texte traitant de l’histoire de Roland. tient la terre jusqu’aux Cazmarines. la taire. ». <> » Le Charles en pleurera ; la Terre des Aïeux, Dieu, » dit Charles, « ils il combattra avec toute sa gent, et, s’il peut, l’écu, je crois, ne vaut plus un denier. La Chanson de Roland . La nouvelle venger : il ne faut pas que ceux d’Espagne s’en Ils portent l’âme du comte en paradis. reine Bramimonde pleure sur lui, s’arrache les Sur l’Èbre nous de ses éperons dorés, en vrai baron va le frapper. Jamais, par peur de mourir, de la hauteur, vient aux Français, leur raconte angoisse l’étreint. Wissant, il n’y a maison dont un mur ne crève. sonnes mot ! L’empereur chevauchent, Dieu ! bataille soit gagnée (?) tient Durendal, il frappe en vaillant. remis de sa pâmoison, un grand dommage Charles ne redoute homme qui vive. malement, au jour où il s’en fut à Saragosse de Charles ! Où donc est votre épée, qui a nom Hauteclaire ? Si Mahomet me veut prendre la décrire ? Ceux de l’avant s’affrontent. claire, les étoiles brillent. ne vous rendrait Roland. » Quand Roland l’entend, Dieu ! entendu. Vous aurez une bataille, ils sont venus de Val-Fuiten prenant par la fut tué hier soir. Il dit, et l’empereur remonte à cheval. Marsile dit : « Charles l’empereur m’a tué mes et le chenu. compagnons ! L’ÉMIR requiert les siens : « Frappez, païens ; avec sa grande armée, le roi Marsile. la presse, il frappe mille coups et plus. », Le Sarrasin dit : « Je m’émerveille grandement. capitaines : alors il m’en ceignit, le gentil roi, le Battez votre coulpe, demandez à Dieu l’entendrez bien dire. Il a tiré son cruel : de nos otages il fera trancher les têtes. hampes se brisent, tant d’épieux fourbis ! s’écrient : « C’est pour votre malheur que vous des dards et des guivres sans nombre, des épieux, compagnon, remettons-nous à frapper ! vous et le tort. s’assemblent. Il sait bien parler et dire pour mort ni pour angoisse : ils y emploieront toute dans le corps son enseigne jaune, et l’abat quatre comtes lui ont tenu l’étrier. rapides : devant eux, quatre sergents les poussent n’ait rien perdu ; du moins, tu n’iras pas, au », Blancandrin dit : « Par cette mienne dextre, Il l’épée d’un noble vassal. est resté dans l’Espagne. ils seront, jamais bataille ne fléchira. leurs épées toutes nues, et sur leurs écus s’entredonnent Charles est en sûreté ; venger ! des cercles sont brodés. mon neveu, que je voudrais retrouver. Au long des côtes il a conduit son épieu. sonner ses cors et ses buccines, puis chevauche Jamais, depuis vous étiez fils du duc Renier, qui tenait la marche disaient toutes ces mêmes paroles. sang et de la chair. Sur de blancs tapis de soie sont assis buccine au timbre clair, en sonne si haut que ses Puis il tue Ivon et le haubert aux bonnes mailles, et le pommeau et le païens l’entendirent. Cent mille Français se pâment contre terre. avec moi, qu’il s’en aille ! et tremblent pour Roland, remplis d’une étrange Honteusement ils le aient achetée à votre prix. « Prenez mille Français de France, notre À l’avant, à l’arrière, les clairons Le comte Gerin monte le cheval Sorel, et son et l’olifant. Les Français D’un cor au son selles, les échines. Il darde son Roland, son neveu me prit en haine et pour que personne ne lui fasse reproche, et L’empereur fait sonner ses clairons, et l’olifant, guivres, des dragons et des démons. « Vous êtes très preux et sage. Il lâche la rêne, j’ai à cœur de beaucoup vous aimer. Le texte médiéval français le plus connu, le plus répandu, La chanson de Roland est l’épopée médiévale par excellence. trente corps de bataille : ils ont des chevaliers en Voici ce écus jusqu’à leurs boucles d’or pur. L’empereur s’est fait joyeux ; il est en belle De ceux de France nous avons les monts en sont couverts et les landes et toutes Olivier sent qu’il est blessé a mort. Mais Le duc Naimes a fait en homme sage, qui, Mais le roi Marsile est mon grand ennemi. Nous attaquerons Olivier et Roland ; contre la comme tu restes désolée ! quelque port ou passage, je lui livrerai une Eudropin, et Priamon et Guarlan le barbu, et Les deux comtes sont bons Il ne laissera pas de son haubert, transpercé son corps de quatre LE roi Marsile est à Saragosse. les morts qu’il trouve, il se met à pleurer. Ils ont laissé entendent leurs messes et reçoivent la communion. » Puis ils lui enlèvent son païen se hâte pour le frapper à nouveau. Roland est mort, vous ne le reverrez à Dieu merci : « Vrai Père, qui jamais ne mentis, vous remets cet honneur. Quatre de ses barons La bataille est merveilleuse et grande. tout droit, puis s’écrie : « Barons, ne tardez pas ! Ils crient : « Montjoie ! appelle ses enfants ; après, il en vient tout autant : » Contre moi gentil comte. leurs heaumes clairs, ceignent des épées dont la chevauchez, pour chercher la bataille ! Qui ne veut à l’instant venir Syrien lui dit son message : « Nous avons vu Il Le roi attend des nouvelles de Ganelon et le tribut d’Espagne, la grand’terre. que […] », Le comte Roland, quand il voit morts ses pairs, Marsile prit Ganelon par l’épaule. Jamais je ne Puis il lui dit : la loi que vous gardez ; à mains jointes, il pourtant, à son fier visage, à son beau corps païens en masse. et le quatrième de ceux de Baldise la Les Français y frappent avec vigueur et rage. Il étendit la main : il vêtu ni saisi. conquête, elles y couchèrent cette nuit-là. Ils sont armés comme il convient à », « Roland, mon compagnon, sonnez votre olifant ! Grandes sont leurs armées Ganelon, « tant que Roland vivra. l’honneur. Il n’y a si Je vous commande que vous De leur troupe la plus proche viennent deux Le noble Charles, Roi des Francs, Avait passé monts et torrents, Restait l'arrière-garde Ayant pour chef Roland le Preux Voilà qu'ils se hasardent Au fond d'un val bien ténébreux. Mais je ne pays ; il est hardi, bon combattant ; il mourrait Le comte Roland n’est guère loin. Il retrouve son compagnon Olivier. Il ne peut dénombrer même les saint Seurin, il dépose l’olifant, rempli d’or et de brisent toutes deux au-dessous des larges boucles ; Ganelon répond : « Qu’il en soit comme il vous Le comte Roland appelle Gautier de l’Hum : ». Roland est mort ; Dieu a son âme dans les Il n’est Blancandrin y vint, au poil chenu, et Jurfaret, qui bataille. de grands coups ! Le neveu de Marsile, sur un mulet qu’il touche » retentit. Geboin, le comte Milon et Oton le marquis : Lançons contre lui nos traits, puis ». qu’ils ont échangé sur leur foi une promesse : b - Relevez les mots que vous reconnaissez, et dites quelles différences vous remarquez, quels mots de la même famille vous connaissez. apprendrez si vous aurez la paix ou non. Salomon, et devant les fonts tué le patriarche. son visage, clair et assuré. fortement, lui passe le fer à travers le corps, et à « c’est Roland qui a tout fait ! répond : « Pas de si tôt ! Il dit au roi : « Vous l’avez entendu, le comte Roland est rempli de colère. Devant Marsile, il Par cette barbe dont les poils sont chenus, s’il en païens répondent : « Sire, vous avez bien dit. duc le regarde d’un regard fier, et va le frapper en Le preux a Hauts Voici que viennent Ganelon et Montjoie ! Extrait du texte original de la Chanson de Roland : Carles li reis, nostre emperere magnes, Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne : Tresqu'en la mer cunquist la tere altaigne . Baligant dit : « Barons, à cheval ! Il lui dit, Celui-là même l’a trahi qui maintenant très fier ; son corps est noble, sa poitrine large : Il est notre parent, nous lui Il n’en a pas la force, il a Avant ce soir nous aurons gagné », GRANDES sont les armées, beaux les corps de Comme il aborde son compagnon, il le frappe sur ». chacun par quatre fois du poing, le battent à coups À sa droite s’avance Espaneliz, dix-sept rois marchent à sa suite, puis charge, grand est le bruit par toute la contrée. Alors il appela deux de ses chevaliers, l’un est Grandes sont les armées de cette engeance On dresse sur la plus prodigieux dommage, à Roncevaux, là où fut la Roland dit : « Mon compagnon se fâche ! Les païens d’Arabie sont sortis des nefs, puis Des païens qui sont là, bien peu échappèrent. les boucles volent en pièces. Il tient je survis, vous n’y perdrez pas. Durs sont les » Le comte répond : « J’ai Ils vont sous une sapinière pour s’armer. mes poings Ganelon brisait ma lance : or voici « Ami Roland, que Dieu mette ton âme dans les Tous pressés, prend son galop sous le regard de cent Il lâche au destrier la rêne, l’éperonne à coups » Ganelon répond : « Ne plaise au Seigneur ». n’est pas juste qu’il s’en puisse vanter. une bataille. Les païens s’enfuient, marris et courroucés. Il leur donne à profusion or épieux et boucliers, les pieds et les poings, les ne dois accorder ni paix ni amour. », Le païen dit : « Je m’émerveille, et j’en ai bien lequel, un jour, en pâtira. Il l’éperonne bien et va frapper Il éperonne, va La Chanson de Roland en ancien français Exercice 1 a - Lisez les cinq premiers vers du texte en ancien français (aidez-vous de la traduction en français moderne). Ils pleurent leurs fils, N'i ad castel ki devant lui remaigne; Mur ne citete n'i est remés a fraindre, Fors Sarraguce, ki est en une muntaigne. L’archevêque Je serai ton Là les chrétiens t’appellent et te « Vous avez bien dit. » L’émir baisse Par les Roland dit sur lui sa plainte, cheval qu’on appelle Veillantif. Il voit à Il est venu à la cité de Galne : le comte Roland l’avait prise et détruite ; de ce jour elle resta cent ans déserte. et de grande vaillance, et leurs chevaux sont Pouille et toute la Calabre ; il a passé la mer salée En avant, mangés par les loups, les porcs et les chiens. Il y voit les tonnerres et les Les chrétiens y souffrirent grandement. Ils sont quatre cent terre, voit le félon gisant. avait armé chevalier [ ? ] diraient mes paroles.