[11] Holmström et Milgrom (1994), "The Firm as an Incentive System", American Economic Review, 84(4). (2) Contrat avec arbitrage : c'est une relation qui ne peut pas se dérouler sur le marché car elle se déroule sur le long terme, elle est donc soumise à une incertitude forte. La théorie des incitations repose sur la notion de relation d'agence. En conclusion de la présentation de ces trois approches contractuelles, nous retiendrons que si la théorie des coûts de transaction s'est beaucoup développée dans les années 1980 et 90, elle souffre aujourd'hui d'un manque de formalisation qui lui permettrait d'expliciter plus clairement certaines hypothèses. Texte de la question. Pour y faire face, ce type de contrat prévoit l'arbitrage d'un tiers. Théorie de la firme et analyses empiriques. La firme est un «noeud de contrats» entre individus. 1/5 La causalité classique remise en question par la ... le premier est appelé cause et le second effet. Son positionnement est qualifié de néo-rationaliste, en opposition au modèle rationaliste de l'économie néo-classique. L'approche contractuelle a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. Rationalité limitée et opportunisme augmentent les coûts de transaction, en particulier de conception des contrats et de contrôle. De même, les tests empiriques menés sont parfois décevants, par exemple, le concept d'actifs spécifiques est séduisant, mais les travaux économétriques ont du mal à définir une mesure convaincante de cette spécificité (cf. Les champs d'applications de la théorie des incitations sont désormais nombreux : les contrats d'assurance, les contrats de franchise, les contrats de travail... La prédominance de la théorie des incitations sur les autres approches contractuelles s'explique aussi par son degré de formalisation mathématique, dans un contexte où celui-ci s'est fortement accru dans la recherche économique depuis une trentaine d'années. La diffusion de ce mémoire se fait dans le' respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006).Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à Pour Coase, la firme est un mode de coordination des transactions alternatif au marché. Si le marché n'est pas l'unique moyen de coordonner l'activité économique, c'est qu'il existe des coûts à recourir au système de prix, des coûts de transaction. Une relation d'agence génère trois types de coûts, appelés coûts d'agence : (1) les dépenses de surveillance et d'incitation (par exemple les systèmes d'intéressement) engagées par le Principal pour orienter le comportement de l'Agent. Selon la théorie des contrats incomplets (Hart et Moore, 1990), les agents sont dans l'incapacité de signer des contrats complets du fait de l'imperfection de l'information (l'information est symétrique mais les agents manquent d'information). [5] Ces formes de contrats sont appelés formes hybrides, elles se situent entre les deux formes-types que sont le marché et la firme. Cette relation est une relation d'agence, et certaines procédures peuvent limiter les problèmes de contrôle du comportement des salariés. Mais l'unité entre ces travaux vient d'une conception commune des rapports économiques : ce sont des rapports contractuels entre des individus libres. (4) Internalisation : cette relation se distingue de la précédente par le degré d'incertitude, qui est plus élevé dans un mode de coordination internalisé. La théorie de l'agence est particulièrement adaptée à l'analyse d'une forme particulière d'entreprise : la société par action. Théorie des coûts de transaction. La théorie des coûts de transaction est une des théories économiques dont on parle le plus dans la littérature. (4) L'incertitude sur les conditions de réalisation de la transaction risque d'augmenter son coût (incertitude liée à des perturbations exogènes à la transaction par exemple). Aussi nous avons pu noter que les locaux sont vétustes et leurs architectures ne répondent plus aux exigences de la technologie nouvelle. (1) La rationalité limitée [3] : les agents ont des capacités cognitives limitées. dossier SES-ENS autour des travaux de J. Tirole, Marie Bergström : Sexualité, couples et rencontres au temps du numérique, La mondialisation des chaînes de valeur : entretien avec Ariell Reshef et Gianluca Santoni, L'écho de la recherche : comportements religieux et gestion du risque, La socialisation professionnelle : de l'orientation dans un métier aux possibles bifurcations professionnelles, La socialisation aujourd'hui, dans et hors des programmes de SES, Crises et régulation du système financier, L'engagement politique dans les sociétés démocratiques, Emploi, chômage et travail à l'ère du numérique. Elle a pour objectif de proposer une représentation plus réaliste de la firme. Cette approche de la firme s'inscrit plus largement dans le cadre de la nouvelle économie industrielle, initiée par J. Tirole dans son ouvrage de 1988 [13] (voir aussi le dossier SES-ENS autour des travaux de J. Tirole). 1. L'asymétrie d'information caractérise donc toute relation entre le Principal et l'Agent. Ce type de système économique ne permet pas d'expliquer l'existence de la firme. Magali Chaudey, Université de Saint-Etienne et GATE-CNRS, pour SES-ENS. La théorie des contrats se développe avec la volonté de dépasser certaines limites de l'approche néoclassique de la firme, sans pour autant la remettre radicalement en question. La définition du contrat optimal, au sens de contrat incitatif, en présence de sélection contraire ou de risque moral, nécessite de développer des modèles d'optimisation sous contrainte. Une relation d'agence nait dès lors qu'une personne en engage une autre pour remplir une mission qui nécessite une délégation de pouvoir. Pour Coase, c'est l'autorité qui caractérise fondamentalement une firme. Comme le contrat ne peut pas prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des autres. A travers la relation employeur-employé, la firme se présente comme un «système incitatif». Lorsque l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions. Par exemple, l'employeur peut inciter les employés à fournir un effort plus important en liant leur rémunération à leur performance. Ronald Coase conteste puis accepte finalement la paternité de ce théorème qu'il est possible de résumer sous la forme de deux thèses : Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un «noeud de contrats» entre individus. Personne n'est en fait capable de vérifier ex post l'état réel de certaines variables caractéristiques des relations entre les contractants (en particulier sur l'investissement en capital physique). Williamson O. E. (1985), The Economic Institutions of Capitalism, The Free Press, 1985. Pour Coase, la firme est un mode de coordination des transactions alternatif au marché. Mais par la suite, la théorie des contrats incomplets s'en éloigne en introduisant l'éventualité d'une renégociation des contrats. Nous retenons dans notre présentation, trois approches contractuelles : la théorie des coûts de transaction, la théorie des incitations (ou théorie de l'agence) et la théorie des contrats incomplets. LA THEORIE DES DROITS DE PROPRIETE Ce chapitre présente l’approche des droits de propriété qui est à la base du modèle néo-classique renouvelé. L'analyse de Williamson peut être résumée par le schéma suivant : (1) Marché : il correspond à une transaction occasionnelle dont l'objet est parfaitement délimité et où toutes les éventualités sont prévues (pas d'incertitude). Le contrat de travail met en relation le propriétaire d'un input (l'employé) et un demandeur de ce travail (l'employeur). Dans ces circonstances, les comportements opportunistes sont possibles ainsi que les conflits d'intérêts. (Articles L225-1 à L225-9) > Article L225-5 La réponse consiste à comparer les coûts et avantages de l'intégration. La firme est un ensemble de contrats portant sur la manière dont les inputs sont associés pour créer les produits, et sur la manière dont les recettes sont partagées entre propriétaires de ces inputs. La différence fondamentale entre marché et firme, est que sur un marché, la coordination se fait par le système des prix, alors que la firme propose une coordination administrative qui passe par l'autorité et la hiérarchie. Traduction française : Les institutions de l'économie, InterEditions, 1994. Les cortèges pour la liberté de la presse et la défense des droits sociaux faisaient route ensemble samedi dans toute la France. Dans son article de 1937 "The nature of the firm" [1], R. Coase est le premier économiste à poser la question de savoir pourquoi les firmes existent et plus largement la question de la nature de la firme. Cette approche cherche à démontrer la supériorité de la firme capitaliste dans une économie de marché et tente de résoudre le paradoxe de l’existence de la firme dans une telle économie. La théorie des contrats incomplets est formée d'un ensemble de modèles assez hétérogènes qu'on peut difficilement considérer comme une doctrine définitivement constituée. Williamson pose aussi des hypothèses sur les caractéristiques des transactions : (3) La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il nécessite des investissements spécifiques. Selon eux, la firme peut utiliser divers instruments pour s'assurer de l'effort maximal de ses salariés en combinant autorité, propriété (le salarié peut être propriétaire des outils de production) et rémunérations. Sur les formes hybrides, voir Ménard Cl. [2] Williamson O. E. (1979), "Transaction Cost Economics: the Governance of contractual relations", Journal of Law and Economics, 22. [13] Tirole J. De ce point de vue, la question de recherche qui émerge de cette mise en perspective est celle du contenu et des modes d’articulation des notions connexes d’institution, d’organisation et de firme. tentative d’aller au-delà doit partir de la remise en cause de ces deux hypothèses. (2) L'opportunisme des agents : c'est une conséquence de la rationalité limitée. Ni que la firme … Une relation d'agence a deux caractéristiques principales : c'est une relation de délégation et elle suppose une asymétrie d'information. Texte de la question. La théorie des incitations est incontestablement l'approche contractuelle de la firme la plus développée aujourd'hui, elle s'est enrichie ces dernières années tant d'un point de vue théorique qu'empirique. La délégation est associée à une imperfection de l'information qui peut être de deux ordres : le Principal n'a qu'une information limitée sur les caractéristiques de l'Agent (situation dite de sélection contraire [8]) et il observe imparfaitement son comportement (situation dite de risque moral). (1988), The Theory of Industrial Organization, Cambridge, MA: M.I.T. [6] Pour une présentation synthétique de la nouvelle microéconomie : Cahuc P. (1993), La nouvelle microéconomie, collection Repères, Edition La Découverte. Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un système particulier de relations contractuelles. Par exemple, l'employé a obtenu un diplôme qui n'est pas directement en lien avec son emploi, mais il montre ainsi sa capacité à fournir un effort. Beaucoup parmi eux ignorent l‘existence de règlement intérieur des hôpitaux et du guide de déchets. Dans ce cas, les intérêts des actionnaires et des dirigeants convergent davantage dans la mesure où ces derniers détiennent dorénavant des actions de leur entreprise. Les travaux de Williamson [2] se situent explicitement dans le prolongement de ceux de R. Coase. On connaît la réponse de Coase à ces deux questions : si la firme existe, c’est parce qu’il existe un « coût de fonctionnement » du marché et, à l’intérieur de la firme, l’affectation des ressources s’effectue par « l’autorité », représentée par l’entrepreneur-coordinateur. Santé Q/R Causes des hémorroïdes et symptômes ... il est temps de vous poser la question du retour à la contraception. Quand une circonstance imprévue se produit, il y a place pour une nouvelle négociation en vue d'interpréter ou de redéfinir les termes du contrat. La relation entre un actionnaire et un manager est une relation d'agence. Ce qui en ressort, n’est pas une théorie en réponse à la question de départ, mais une introduction à un nouveau concept dans l’analyse économique, le coût des transactions et l’explication de l’existence des firmes. En ce sens, la relation d'emploi n'est en rien spécifique, le contrat de travail est comparable au contrat commercial. Grossman S. et Hart O. L'approche comportementale de la firme développée, en particulier, par Richard Cyert et James G. March de la Carnegie School, met l'accent sur la façon dont les décisions sont prises au sein de l'entreprise. (1976), "Theories of the Firm: Managerial Behaviour, Agency Costs and Ownership Structure", Journal of Financial Economics, 3, n°4. (1990), "Property Rights and the Nature of the Firm", Journal of Political Economy, 98(6). Notons que cette hypothèse d'incomplétude des contrats est aussi celle faite par Williamson, dès qu'il postule la rationalité limitée des agents. H��W�r�F���>:�1��������i:v�:��_����H��r��b�-e�Q2Q$�� 8 V0���#�I]�f���k�(�fC�ֳ���V�=*`l�zƙ��m/.9��_�Œ��Wv&��ŧ�|1I��Dh�~��,O 10 0 obj << /Length 11 0 R /Filter /FlateDecode >> stream Aujourd'hui, la théorie des contrats se présente comme la nouvelle approche orthodoxe, la théorie de l'agence est la plus influente et celle qui a connu les plus riches développements récents tant théoriques qu'empiriques. Le père fondateur de cette théorie est R. Coase. Williamson a reçu le prix Nobel d'économie en 2009, il l'a partagé avec Elinor Ostrom. R8�D+Jc�`�'(�b�|��z7���X��E�9Z���פ_� *������ �;�@[T�&�`;h�;�N*�E)�J#d��UY��c�m�����Ǩ bfބoIHQ����V��l6��w���z���z��I�S��pkc�����-.�9��� o�$(���J�[��a�u��sk�o���6���56���'$�_��'�q��k�xµ��Z%������/ͰkǺŐ�>+����~�ܼ��� ��_��Ow���n�0�Md�*-+'�����1��p ?��g��Km�b� Y�϶�OI���+�u� �g��Ι��4�U;JW�����. Au regard des hypothèses présentées, la théorie des incitations présente les organisations comme des «noeuds de contrats», écrits et non écrits, entre des détenteurs de facteurs de production et des clients (exemple la relation entre un employé et son employeur).