Aoki M. (2001), Toward a comparative institutional analysis, Cambridge (Mass. Dosi G. & L. Marengo (1994), « Some elements of an Evolutionnary Theory of Organizationnal Competences », in R.-W. England (Ed. La négociation entre les différentes parties – les propriétaires et l’usine – autour de la possibilité de polluer la rivière aboutira alors à une allocation optimale. 46Sur le terreau commun formé par l’idée que la firme est le lieu de la mise en place de dispositifs spécifiques, un moment essentiel de la construction de l’ABC est constitué par la contribution séminale de Penrose et les développements auxquels celle-ci a donné lieu. Stout (1999), « A Team Production Theory of Corporate Law », Virginia Law Review, 85(2): 247-328. B.Klein, R. G. Crawford, and A.Alchian, "Vertical Integration, Appropriable Rents, and the Competitive Contracting Process," Journal of Law and Economics 21(2): 297-326 (1978). Il est également permis de se demander en quoi l’internalisation limiterait les comportements opportunistes, et si, comme l’ont remarqué de nombreux économistes, la firme (comme le marché) peut fonctionner sans un minimum de confiance, incompatible avec des comportements purement opportunistes. Williamson O.-E. (1991), « The Logic of Economic Organization », in O.-E. Williamson and S.-G. Williamson O.-E. (2000), « The New Institutional Economics: Taking Stock, Looking Ahead », Journal of Economic Literature, 38(2): 595-613. Chaque firme dispose d’un ensemble singulier de routines qui constitue sa « compétence foncière » propre. Sociétés -- Finances. Dans leur article de 1990, les auteurs s’appuyant sur les travaux antérieurs du courant initié par Penrose font franchir un pas à l’analyse. ), The Belknap Press of Havard University Press. L’auteur propose un type de réponse qui reste, dans sa forme générale couramment admise : la firme constitue un mode de coordination économique alternatif au marché. Ainsi, elle permet d'étudier les formes organisationnelles. La raison en est sans doute que la prise en compte de cette double dimension des routines, aurait impliqué une reconsidération profonde de la théorisation des routines et de leurs modes d’action, et finalement de la théorie de la firme elle-même. Oliver Williamson a une vision originale de traiter l'analyse des opérations d'intégration verticale. Notons simplement que supposer que les actionnaires supportent la totalité du risque parait hasardeux dans les conditions actuelles de fonctionnement des marchés du travail et des marchés financiers. Ce qui rejoint encore certains aspects de la vision de Berle et Means. Ce qui permet à Hart (1995, p. 29) d’écrire : « la propriété est source de pouvoir, quand les contrats sont incomplets ». La théorie des coûts de transaction s'inscrit dans le cadre de la théorie des organisations.Elle s'attache à expliquer l'existence d'organisations économiques fondées sur la hiérarchie par l'existence de coûts de transaction. M. AOKI part du postulat suivant: la compétitivité des firmes japonaises dans les années 70 ne relèvent pas des seuls facteurs culturels. On retrouve ici un des problèmes majeurs de pratiquement toutes les approches contractuelles : l’ignorance de tout ce qui touche à l’organisation du travail et de la production, c’est-à-dire au cœur de l’activité de la firme. Ainsi, comme le dit clairement Masten (2002), « dans sa forme la plus abstraite, la théorie positive de la firme est une extension des principes standards du choix rationnel »3. 12 Voir ici : Coriat et Weinstein (1995, chapitre 3), et Weinstein (2007). Marengo L. et Dosi G. (2005), « Division of labor, organizational coordination and market mechanisms in collective problem-solving », Journal of Economic Behavior & Organization, 58: 303-326. C’est bien la firme qui est propriétaire des actifs, de même que c’est la firme – et non pas la direction ou le manager – qui entre dans une relation contractuelle avec les salariés, comme avec d’autres parties. Chez eux, ce n’est pas la délibération mais les routines qui sont au coeur du processus de prise de décision. 27La théorie de l’agence propose par ailleurs une analyse des caractères propres de la forme majeure d’entreprise dans le capitalisme contemporain : la société par action. Théorie de la firme. Cyert R.-M. and Kamien (1998), Behavioural Rules and the Theory of the Firm, reprinted in Cyert (1998). Par principe l’existence de « skills » (individuels) comme de routines (organisationnelles) implique l’automaticité de leur mise en oeuvre et de leur déploiement. Une perspective qui la distingue nettement de la vision coasienne. Confirm this request. Coriat et Weinstein, 1995). Simon H.-A. 8 Ce que nous avons qualifié de « firme-point » et « firme automate » (Coriat et Weinstein, 1995, chapitre 1). Les questions clés concernent alors 1) les problèmes de construction (de « design ») des contrats, 2) les conditions qui assurent la mise en œuvre effective des engagements contractuels (l’« enforcement » des contrats, dans la terminologie anglo-saxonne), et 3) l’identification des coûts qui en résultent (« coûts de transaction » ou « coûts d’agence »). (1997), Economic Analysis of Property Rights. Théorie de la firme… Il y a, en effet, chez Williamson une autre manière d’envisager les avantages de l’intégration des activités dans la firme, qui met fortement l’accent sur le déroulement dans le temps des relations contractuelles. Celle-ci justifie une division du travail, dans la gestion, qui donne le pouvoir de décision à ceux qui détiennent les connaissances spécifiques nécessaires. S’il advient, c’est en raison du fait que quoique tout oppose les participants de l’organisation – dont il faut rappeler que les « préférences, les informations et les connaissances diffèrent » (cf. Une bonne présentation et revue des contributions du management stratégique à l’approche initiale de Penrose est proposée dans Foss (1997). De telles micro-régularités sont désignées par les auteurs comme des « routines », définies alors strictement comme des « standard operating procedures » venant soulager le processus de prise de décision28. Au cours du temps cette compétence évolue, s’enrichit (ou s’appauvrit), se développe suivant une trajectoire continue, ou connaît des bifurcations (par exemple, en cas d’acquisition de firmes possédant d’autres compétences, ou d’embauches d’individus possédant des compétences nouvelles et originales), mais rien a priori ne permet de penser que ces évolutions doivent converger vers un quelconque idéal type. ), R. N. Langlois and P. L. Robertson, "Explaining Vertical Integration: Lessons from the American Automobile Industry," Journal of Economic History 49(2): 361-375 (June 1989). Celle-ci implique que : « Exchange will be facilitated by modes that support adaptative, sequential decisionmaking » (Williamson, 1991: 93). 11L’incomplétude des contrats peut entraîner la nécessité de renégociations, elle laisse une marge de manœuvre aux parties ; elle va ainsi permettre les comportements dits opportunistes, la manipulation de l’information par les agents. Retour sur le cas d'intégration verticale General Motors/ Fisher Body (1926) By Michael Dietrich and Jackie Krafft. 85Une telle théorie de la firme devrait se construire autour de différentes composantes, explorant les différents modes de coordination et de contrôle qui structurent la firme, et leurs agencements : les formes de relations d’autorité, les systèmes d’incitation, les routines et procédures d’apprentissage. Le plus courant se réfère à la question du partage des risques : les actionnaires sont rémunérés sur la base du « revenu résiduel » (ils sont « residual claimants »), et par là censés assumer les risques. ARENA, Lise. A. Alchian and S.Woodward,"The Firm Is Dead; Long Live the Firm: A Review of Oliver E. Williamson's The Economic Institutions of Capitalism," Journal of Economic Literature 26(1): 65-79 (March 1988). Comme pour un programme d’ordinateur, une routine … « fait référence à un modèle d’activité répétitif par une organisation entière, ainsi qu’à une compétence individuelle ». Lire l'article Coriat B. Prahalad C.-K. and Hamel G. (1990), « The Core Competence of the Corporation », Harvard Business Review 66, (May/June). Commencée avec les travaux pionniers de Cyert, March et Simon, une toute autre perspective a été parcourue parallèlement à la précédente. Please select Ok if you would like to proceed with this request anyway. Théorie de la firme - Théorie des jeux. ), The Dynamic Firm, Oxford: Oxford University Press. L'approche contractuelle de la firme a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier informationnel. (1995), Les nouvelles théories de l’entreprise, Paris : Le livre de poche, Librairie générale française. Il considère ensuite la théorisation alternative de la firme comme « nœud de compétences », à partir de trois sources majeures : l’approche behavioriste, développée par Cyert, March et Simon et la vision de la firme comme « processeur d’information » ; les apports de Edith Penrose, puis de Chandler sur les conditions de création et gestion de ressources intangibles ; et enfin les développements évolutionnistes sur l’économie des routines et des connaissances. Cela a des conséquences majeures sur le déroulement de la relation contractuelle : le problème est alors de savoir, dans toute relation contractuelle, ce qui va se passer en cas d’événement imprévu. L’application de la théorie de l’agence à l’analyse de la firme est marquée par l’article fondateur de Michael Jensen et William Meckling10. 2) Ce qui caractérise fondamentalement la firme, c’est l’existence d’un pouvoir d’autorité, la firme est une organisation hiérarchique. Il est utile de commencer par là, dans la mesure où la théorie de l’agence qui constitue, couplée à la théorie des droits de propriété, ce que l’on peut considérer comme l’orthodoxie néoclassique en matière de théorie de la firme, se comprend bien, à notre sens, en opposition à certain aspects essentiels de la théorie des coûts de transaction4. La théorie des coûts de transaction, telle qu’elle a été développée essentiellement par Williamson est celle qui se situe le plus directement dans la lignée de Coase. Celles-ci donnant lieu à des « side-payments » qui ne sont pas tous nécessairement de nature monétaire : les « rémunérations » peuvent prendre la forme de gratifications diverses : promesses d’avancements, attribution de moyens en personnels et en équipements, avantages en nature divers… En contrepartie les subordonnés s’engagent à satisfaire des « sub-goals » qui constituent autant de points d’appui dans les processus de contrôle que mettent en place les dirigeants. This paper seeks to emphasize that Williamson’s explanation of vertical integration is absolutely not empirically validated, even though it has been endorsed as such by numerous economists. Dès lors, l’art du management, insiste-t-elle, est celui de l’aptitude a gérer ces ressources, les combiner et les articuler pour permettre les meilleures performances. l’explication de la subst itution de la firme au marché, dan s la théorie dites du « Hold- up » (Williamson, 1979, 1985 ; Klein, Crawfo rd, and Alchian, 1978). 27 Sur la représentation de la « firme point » infiniment déformable et mue par les seules forces du marché, voir les développements que nous avons consacrés dans notre ouvrage Coriat et Weinstein (1995). Fama E.-F. (1980), « Agency Problems and the Theory of the Firm », Journal of Political Economy, 88(2): 163-174. 12, n° 1, April, (149-184). C’est un des points de la théorie qui a été l’objet de critiques : d’une part la notion d’incomplétude des contrats peut être jugée mal définie23, d’autre part il est permis de se demander si elle a véritablement un sens en dehors d’une hypothèse de rationalité limitée que refusent Grossman, Hart et Moore24. Penrose est explicite sur ce point quand elle fait observer que « The services yielded by resources are a function of the way in which they are used… » (idem). 1. Comme nous le montrerons en détail par la suite, la vision behaviouriste de la firme s’est constituée en rejetant l’hypothèse de rationalité substantielle et celle qui lui est attachée de maximisation des comportements. Nouvelle édition [en ligne]. Elle porte à la fois sur la nature des questions posées, et sur les fondements théoriques. March et Simon en font même un point central de la théorie des organisations en posant que « Organization Theories describe the delicate conversion of conflict into cooperation, the mobilization of resources and the coordination of efforts that facilitate the joint survival of an organization and its members » (idem, souligné par nous). Dans la conclusion de ces contrats, Williamson (1985) distingue les coûts ex ante, qui correspondent aux coûts de recherche et de conclusion du contrat, et des coûts ex post, qui sont relatifs aux coûts engendrés par la structure du déroulement du contrat lui-même, et c’est sur ces derniers coûts que l’auteur focalisera son analyse de la théorie de la firme. Mais il, s’agit là finalement que de purs effets de style. Klein B., Crawford R. et Alchian A.-A. 22 Sur ce qui différencie théorie des coûts de transaction et théorie des droits de propriété, on peut se reporter à Gibbons (2005), et, en insistant sur les oppositions, à Williamson (1991, 2000) et Kreps (1996). New York: The Free Press, 1985, chapters 1, 2, and 3. — La nouvelle orthodoxie : la vision contractuelle de la firme, Droits de propriété et relation d’agence : le maintien des fondements analytiques néo-classiques, Théorie des contrats incomplets et (nouvelle) théorie des droits de propriété, II. Les micro-régularités que constituent les routines qui sont à la fois « tacites » et des « réservoirs de connaissances » ne paraissent pas pouvoir être déduites de la seule rationalité limitée comme le sont les « standard operating procedures » des behaviouristes34. Chandler A.-D. Jr. (1977), The Visible Hand. Elles constituent un stock de savoir-faire dans lequel les agents puisent pour assurer le bon déroulement des opérations au sein des organisations. (1951), « A formal theory of employment relationship », Econometrica, 19: 293-305. R.H. Coase, "The Nature of the Firm: Origin, Meaning, Influence," Journal of Law, Economics, and Organization 4(1), Spring 1988, reprinted in Oliver E. Williamson and Sidney G. Winter, eds., The Nature of the Firm. Ce problème se pose tout particulièrement quand, pour une transaction, les agents doivent réaliser des investissements spécifiques, non réutilisables en dehors de la transaction, qui les rendent dépendants l’un de l’autre. La théorie de Hodge des bimodules de Soergel (d'après Soergel et Elias-Williamson) Riche, Simon; Abstract . Be the first. January 2006 ; French journal Revue Francaise de Gestion 160(1) DOI: 10.3166/rfg.160.191-216. Tirole J. Interest. Mais elle ne peut pas, en fait, sauter le pas, dans la mesure où elle reste prisonnière d’une perspective contractuelle qui ne lui permet pas de traiter de la dimension productive de la firme. 35La firme est tout d’abord définie comme un ensemble d’actifs (non humains). ), Evolutionnary Concepts in Contemporary Economics. Un des défis majeurs auxquels la théorie de la firme reste confrontée est ainsi de comprendre comment s’articulent ces deux dimensions. La théorie des droits de propriété est au centre de l’approche néoclassique des institutions, et elle en est sans doute un des points les plus forts. La « variété » est ainsi essentielle au monde des firmes. C. Dahlman, "The Problem of Externality," Journal of Law and Economics 22: 141-162 (1979). La grande im portance donnée, Virginia Iommi Echeverría 1 and; Godofredo Iommi Amunátegui 2 2 Create animated videos easily! La firme n’est pas reconnue comme entité propre, ce que l’on peut considérer comme allant à l’encontre de toute l’évolution historique de l’entreprise sur le plan légal et institutionnel14. En outre, elle permet de comprendre les formes de gouvernance des transactions. C’est d’ailleurs ce que Nelson et Winter reconnaissent presque explicitement lorsqu’ils écrivent: « … in contrast with the usual quest for microfundations in economics, seeking consistency with rationality asumptions, our quest is for consistency with the available evidence on learning and behaviour at both individual and organizational levels » (Nelson et Winter, 2002: 31). Clairement Penrose rejoint ici les intuitions de Chandler et se sépare de l’approche néo-classique standard. La théorie de la firme fait partie de la construction néo-classique de l’équilibre partiel qui étudie les conditions d’une allocation optimale des ressources entre les différents agents économiques. Chez eux les « conflits » ne sont traités que sous la forme de simples « dissonances cognitives » en fin de compte. 14 Voir sur ce point, l’importance de la firme comme entité, un ensemble de textes réunis dans Biondi et al.(2007). Pouvoir dont elle cherche à montrer les fondements, et cela en prenant en compte les rapports de propriété, absents chez Williamson. Cette reconstruction est esquissée cependant dans Coriat (2000). La Théorie de la Régulation au fil du temps : Suivre l’évolution d’un paradigme au gré des transformations des capitalismes contemporains. Étant posé que la firme, au contraire de ce qui prévaut dans les approches de la « firme point »27, est dotée d’une « structure interne » de gestion de informations, la question clé qui structure le nouveau programme de recherche est alors celle de comprendre comment s’effectuent au sein de la firme, les « processus de prises de décision » (decision making processes). (1978), « Vertical Integration, Appropriable Rents, and the Competitive Contracting Process », Journal of Law and Economics, 21(2): 297-326. 4: 386-405 (November 1937). ), Approches évolutionnistes de la firme et de l’industrie - théories et analyses empiriques, Paris : L’Harmattan. Le concept de coût de transaction apparait pour la première fois en 1937 dans l'article de Ronald Coase, « The Nature of the Firm ». Des processus d’essais et erreurs vont naître, par apprentissage, des micro-régularités qui serviront de points d’appui dans le processus de prise de décisions. Cyert R.-M. (1998) The Economic Theory of Organization and the Firm, Harvester-Whearsheaf, New York, Toronto. 13Comme le soutient Gibbons (2005), on peut estimer que la théorie des coûts de transaction propose en fait deux théories de la firme : la théorie du « hold-up », qui est la plus connue, et une autre théorie sensiblement différente que Gibbons qualifie de théorie de l’adaptation (« adaptation theory »), qui représente à notre sens une rupture plus radicale avec les postulats néoclassiques. Mais le système capitaliste a selon eux résolu ce dilemme « en octroyant la possibilité d’aliéner les droits de prise de décision à des agents de décision »18. D’une présentation à l’autre les inflexions ne sont pas portées sur les mêmes points, et partant ne conduisent pas nécessairement vers les mêmes propositions ou conclusions quant à ce qui constitue le cœur de la firme. R. H. Coase, "The Nature of the Firm," Economica (N.S.) Oliver Williamson, à l’université de Berkeley (Californie), en octobre 2012. Au fil des élaborations la firme s’est considérablement enrichie et épaissie. C’est bien reconnaître que pour comprendre l’entreprise il faut commencer par partir du fait qu’elle constitue une entité propre. Pour les industries d’assemblage, il distingue les unités dont les composants de production constituent le « noyau » d’un produit et celles qui sont accessoires. Cette analyse sera développée et formalisée, par la suite, par Oliver Williamson, au sein de la TCT. The paper surveys in a critical manner the recent development in firms theories. Ce qui est cohérent avec le fait qu’il n’y a pas à considérer que les salariés font partie de la firme. I. Coase R. (1937), « The nature of the firm », Economica, novembre. Seuls les compromis du « satisfacing » peuvent permettre à l’organisation de se reproduire sans heurts majeurs. En mettant en avant le rôle des routines définies comme les « savoir-faire (skills) des organisations » et conçues comme « dispositifs de résolution de problèmes » (problem solving devices), en insistant sur le rôle décisif des apprentissages organisationnels, le basculement s’opère : de « nœud de contrats » la firme devient « noeud de compétences ». (1984), « A Ressource-Based View of the Firm », Strategic Management Journal, 5 (171-180). 5 Dans une littérature abondante, on peut partir de Williamson (1985). BNP paribas invente la banque de demain Ce qui conduit comme on le sait à l’analyse des coûts d’agence, et, de manière plus terre à terre, à vanter les mérites des « stock-options ». Partant, la prise de décision est un processus dont le résultat est largement imprévisible. 78Cette première différence en recouvre une autre, sur laquelle à notre sens, Nightinghale (2003) et à sa suite Foss (2003), insistent avec raison. Pour toutes ces raisons on comprend que pour Penrose le rôle clé est tenu par la « structure administrative » mise en place par le management et sa propre habileté à en tirer parti. Il y a donc contrat incomplet, dans la mesure où certains engagements ne sont pas vérifiables (même s’ils peuvent être parfaitement observables par les parties contractantes, c’est-à-dire même s’il n’y a pas asymétrie d’information entre elles). Williamson et la théorie des coûts de transaction 1. 75Une première série d’interrogations, décisives s’il en est, a trait aux protocoles qui sous-tendent le processus même de prise de décision. Weinstein O. « La firme est un processus adaptatif, conduit par des êtres humains dotés de capacités de traitement des informations limitées » (Cyert et Kamien, 1998 : 111). 30 Wernerfelt, un des théoriciens importants de l’approche compétence based, apportera sur ce point d’utiles précisions en posant que « A firm’s ressources at a given time could be defined as those (tangible and intangible) assets which are tied semi-permanently to the firms … » Wernerfelt (1984). Un « bon » système de droits de propriété est celui qui permet d’une part de profiter des avantages de la spécialisation, et du fait que les différents agents ne détiennent pas les mêmes informations, et qui assure d’autre part un système efficace d’incitation. Quelle(s) alternative(s) à la valeur actionnariale ? L’important se situe dans les caractéristiques des différentes relations contractuelles, et de relations contractuelles entre individus. Abstract. De plus, ce pouvoir sur les choses devient ainsi un pouvoir sur les hommes (sur les travailleurs), dans la mesure où ceux-ci détiennent certaines compétences qui sont « asset-specific », c’est-à-dire qui ne peuvent s’exercer que moyennant l’accès à certains actifs : « cette autorité sur des actifs se traduit par une autorité sur les personnes » (Hart et Moore, 1990). La formulation la plus cohérente consisterait à considérer que les managers sont les agents de plusieurs principaux. Composantes qui trouvent leur unité et leur cohérence à l’intérieur d’architectures organisationnelles et de structures de gouvernance (Aoki, 2001), bien mises en évidence notamment par les travaux de Chandler et de systèmes institutionnels, qui définissent notamment les cadres légaux et réglementaires à l’intérieur desquels les firmes peuvent se constituer et opérer.